Introduction
Nul n’échappe à l’adversité, ni à la souffrance, telle est la spécificité de la condition humaine.
Certains évènements peuvent bouleverser notre existence au point de nous faire ressentir une douleur insupportable.
Les traumatismes subis peuvent ainsi justifier un accompagnement thérapeutique ou un soutien ponctuel.
L’article précisera le concept et les manières de surmonter l’épreuve par un soutien adapté.
Le traumatisme
Le terme traumatisme vient du grec « trauma » signifiant la blessure.
Le traumatisme est justement ; contrairement aux blessures physiques ; considérés comme une « blessure invisible » car elle ne porte pas atteinte directement au corps mais à la personnalité ou à la psyché.

Le traumatisme désigne un évènement qui par son intensité, son caractère inattendu et soudain ainsi que la mise en danger de l’intégrité physique et/ou psychique perturbe l’économie psychique et le fonctionnement de la personnalité.
Le traumatisme désigne ainsi l’évènement mais également la manière dont le sujet concerné réagit : Ce qui est traumatogène n’est pas systématiquement traumatique.
Pour appuyer la réflexion avec un exemple concret : certains peuvent vivre un licenciement comme un bouleversement alors que pour d’autres il peut être ressenti comme un soulagement.
D’où le danger qu’ont certains professionnels de soins à dramatiser des évènements.
Le traumatisme concerne parfois paradoxalement des évènements favorables : la naissance d’un enfant, un départ à la retraite, etc…
Le traumatisme a donc une dimension objective et subjective.
Cependant, dire à une personne traumatisée qu’elle ne souffre pas car elle n’a pas de blessures physiques revient à affirmer à une personne qui s’est fait poignardée qu’elle ne saigne pas.
La personne traumatisée est en vulnérabilité et a besoin de trouver un nouvel équilibre ou une autre manière de réguler la souffrance.
Le traumatisme peut prendre une dimension pénible lors de la présence intense de certains symptômes : crise d’angoisse, flashback, cauchemar, irritabilité, perte d’intérêt, etc…
La persistance de ces symptômes dans la durée peut manifester la présence d’un Syndrome de Stress Post-Traumatique (SSPT) et nécessiter en plus d’un soutien psychique un traitement médicamenteux.
La partie suivante précisera synthétiquement la pertinence d’un accompagnement.
La thérapie du traumatisme

Comme dans toute thérapie, il n’y a pas de panacée dans les méthodes employées pour surmonter autant que faire se peut le traumatisme.
Les propositions peuvent convenir selon le fonctionnement de personnalité du patient.
Le passage à la parole par une écoute attentive et empathique permet d’humaniser l’épreuve subi.
L’écoute peut être individuel par un psychologue ou collectif par des groupes de parole.
En déchargeant les affects insupportables (catharsis), les sujets se soulagent d’un poids voire d’un fardeau en « vidant son sac » dit plus communément.
L’analyse transactionnelle est une méthode permettant de prendre conscience d’une dynamique toxique présente dans le traumatisme.
Le sujet traumatisé subit parfois une double peine : en plus d’avoir enduré un préjudice externe, il se complète parfois une persécution interne voire des sentiments de culpabilité en se reprochant parfois l’impossible : « C’est de ma faute », « Je n’aurais pas dû sortir ce soir-là », etc…
Certaines méthodes complémentaires plus accès sur le traitement des symptômes et en complément à un travail d’introspection, peut permettre d’atténuer les manifestations symptomatiques : EMDR, hypnose, sophrologie, etc…
Le processus consiste à ne plus être débordé par ses ressentis et que l’évènement passe de traumatisme à mauvais souvenir.
Conclusion
Il n’y a jamais de rétablissement total d’une épreuve, nous en conserverons toujours une cicatrice psychique qui peut se rouvrir lors d’évènements pénibles ultérieurs.
Il est cependant possible à travers un accompagnement adapté ponctuel ou régulier de surmonter et de dépasser cette épreuve pour qu’elle « n’empêche plus de vivre » malgré l’adversité et la souffrance.
